Canadian Cardiovascular Society

À l’occasion du Mois national de l’histoire autochtone, nous sommes fiers de présenter le Dr Miles Marchand, stagiaire de la SCC, membre éminent de la Première Nation Syilx, de la bande indienne d’Okanagan, et résident en cardiologie diplômé, dont le travail fait la différence en matière de santé cardiovasculaire pour les communautés autochtones. 

Né et élevé à Kamloops, en Colombie-Britannique, le Dr Marchand s’inspire de son grand-père, Len Marchand, qui a été le premier Indien inscrit à être député au parlement canadien. Au fil des années, le Dr Marchand s’est vu inculquer la valeur du service communautaire, un principe qui l’a guidé vers une carrière en médecine. Son parcours académique l’a amené à étudier la physiologie à l’Université McGill, à obtenir son diplôme de médecine, à suivre une formation en médecine interne et en cardiologie à l’Université de la Colombie-Britannique, où il a excellé en tant que médecin résident en chef pour les deux programmes. 

« Le dévouement de mon grand-père pour notre communauté et son rôle historique dans la politique canadienne m’ont enseigné l’importance de redonner », déclare le Dr Marchand. « Son héritage m’a incité à poursuivre mes études en cardiologie, où j’ai vu la possibilité d’avoir un effet significatif sur la santé des populations autochtones. » 

L’héritage autochtone du Dr Marchand influence profondément son approche des soins aux patients. Il souligne l’importance du lien humain et de la communication narrative, deux éléments centraux de la culture autochtone, pour comprendre et répondre aux besoins de ses patients en matière de santé. 

« Il est essentiel d’écouter l’histoire des patients et de comprendre leurs antécédents », explique-t-il. « Se rapprocher des pratiques traditionnelles autochtones, telles que la promotion d’une alimentation riche en fruits, en légumes, et en poisson frais, et encourager les activités physiques basées sur la terre comme la chasse et la pêche, peuvent améliorer de manière importante la santé cardiovasculaire. L’intégration de ces éléments aux approches biomédicales offre une perspective globale du bien-être cardiovasculaire. » 

Les publications et les conférences du Dr Marchand ont mis en lumière les répercussions du colonialisme sur les résultats cardiovasculaires et ont fourni des stratégies pratiques pour fournir des soins adaptés à la culture. Il s’est fait le défenseur de sujets tels que l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) et de la promotion de pratiques de soins de santé qui préservent la culture. 

« Les prestataires de soins de santé doivent comprendre l’histoire coloniale du Canada et son incidence sur la santé des autochtones. Des actions simples comme reconnaître les territoires traditionnels où nous travaillons, suivre des cours d’humilité culturelle et entrer en contact avec les communautés autochtones locales peuvent instaurer la confiance et le respect », conseille-t-il. « À plus grande échelle, nous devons tous plaider en faveur d’un meilleur accès à des soins cardiovasculaires qui tiennent compte de la culture et soutenir la formation des travailleurs de la santé autochtones. » 

Le Dr Marchand offre aux futurs professionnels autochtones ses encouragements et leur propose sa vision de l’autodétermination. « Une carrière en cardiologie est non seulement gratifiante et stimulante, mais elle offre également la possibilité de faire une différence majeure dans la santé cardiaque de nos communautés. L’avenir des soins de santé aux Autochtones doit être mené par des professionnels issus des Premières Nations qui comprennent les besoins uniques de notre peuple. » 

Le Dr Marchand s’apprête à terminer un stage aux termes d’une bourse de recherche en réadaptation cardiaque et en prévention cardiovasculaire avec un accent mis sur la santé autochtone. Il effectue également un certificat d’études supérieures en santé publique autochtone. Son objectif est d’élaborer un programme autochtone de réadaptation cardiaque qui intègre les pratiques traditionnelles afin d’améliorer l’accès et les résultats pour les patients autochtones. 

« Au cours de l’année à venir, je dirigerai des cliniques mobiles dans les communautés autochtones éloignées et dans les réserves de toute la Colombie-Britannique », confie-t-il. « Ma vision est de créer un programme qui intègre de manière harmonieuse les pratiques autochtones traditionnelles à la réadaptation cardiaque afin de favoriser l’amélioration de la santé des peuples autochtones. » 

Le dévouement du Dr Marchand à combiner les connaissances traditionnelles et la médecine moderne ouvre la voie à une approche plus inclusive et efficace de la santé cardiovasculaire; une approche qui honore et renforce les communautés autochtones. 

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