Société cardiovasculaire du Canada

Le financement permettra de prolonger le recrutement et le suivi des patients ayant présenté une myocardite ou une péricardite à la suite de l’administration d’un vaccin à ARNm ou d’une infection par la COVID-19

OTTAWA — Le nouveau financement de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) permettra aux meilleurs chercheurs et cliniciens canadiens en cardiologie de poursuivre une vaste étude multicentrique et pluriannuelle sur l’impact de la COVID-19 et des vaccins à ARNm.

L’étude nationale de surveillance active de la myocardite et de la péricardite suite à l’inoculation d’un vaccin à ARNm contre la COVID-19 (MYCOVACC) recevra un financement supplémentaire de 1,4 million de dollars pour sa troisième année, ce qui portera l’investissement total à 5 millions de dollars. 

Les recherches se sont amorcées pendant la pandémie mondiale de 2022 en réponse à des rapports faisant état de rares cas de myocardite (inflammation du muscle cardiaque) et de péricardite (inflammation de la paroi entourant le muscle cardiaque) à la suite de l’administration d’un vaccin à ARNm ou d’une infection par la COVID-19. À l’époque, la Société cardiovasculaire du Canada (SCC) avait mobilisé son réseau de 2 300 membres, ainsi que des centres de soins cardiaques et des organisations partenaires dans tout le pays, pour étudier la question chez les adultes et les enfants. 

Le financement annoncé aujourd’hui permettra de :

  • soutenir le prolongement du recrutement et du suivi détaillé des patients au cours de la troisième année de l’étude; 
  • fournir une imagerie cardiaque plus poussée et de comparer à nouveau les résultats liés à l’administration du vaccin et à l’infection par la COVID-19; 
  • élaborer des outils visant à améliorer le signalement des effets indésirables à la suite de l’administration d’un vaccin;
  • mettre les connaissances les plus récentes à la disposition des cliniciens, des décideurs politiques et du public.

« Le soutien accordé à la troisième année du projet nous permettra de continuer à recruter de nouveaux centres et de nouveaux patients afin de garantir une population d’étude représentative à l’échelle nationale », affirme le Dr Nathaniel Hawkins, cardiologue et responsable de la recherche à l’Université de Colombie-Britannique. À l’heure actuelle, plus de 30 sites d’étude ayant recruté des adultes et des enfants participent au projet dans tout le Canada. 

« Le financement permettra également de continuer à surveiller les patients déjà inscrits, de sonder les effets à long terme sur la santé, d’évaluer le rétablissement et d’achever d’importantes analyses de données », explique le Dr Hawkins. Finalement, les données tirées de cette étude unique contribueront à combler les lacunes en matière d’information sur la question au Canada et à l’étranger. Les résultats permettront également de prendre des décisions éclairées en matière d’inoculation, en particulier en ce qui concerne les jeunes adultes et les enfants.

Dans le cadre du projet MYCOVACC, le cœur des patients est examiné à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) cardiaque. Le Dr James White, de l’Université de Calgary, expert en imagerie cardiovasculaire, explique que l’étude « a pour but de fournir des données probantes plus définitives sur cette affection qui, jusqu’à présent, est considérée comme rare, caractérisée par une courte période de rétablissement et dont les résultats à long terme sont satisfaisants. Cette collaboration nationale à grande échelle nous permettra de valider ces résultats au profit de la communauté canadienne. »

Une publication récente dans le Journal canadien de cardiologie décrit l’incidence de la myocardite et de la péricardite à la suite de l’inoculation d’un vaccin comme étant faible. Le taux d’incidence global au Canada est de 1,2 pour 100 000 doses de vaccin, ce qui correspond aux estimations mondiales. Des études menées aux États-Unis, en Israël, au Royaume-Uni et dans quatre pays nordiques montrent que le risque de myocardite associé à l’infection par la COVID-19 est systématiquement plus élevé que le risque associé aux vaccins. Certains professionnels de la santé craignent qu’en l’absence de données précises, la confiance du public soit ébranlée et que moins de personnes reçoivent les vaccins de rappel qui constituent la meilleure protection contre les futures vagues de propagation de la maladie.

Des renseignements sur la recherche MYCOVACC sont disponibles ici: https://ccs.ca/fr/mycovacc/, y compris des ressources destinées aux patients et aux prestataires de soins de santé.

Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter:

Stephanie Naday
Directrice des communications, Société cardiovasculaire du Canada
naday@ccs.ca

À propos de la Société cardiovasculaire du Canada : 

La SCC est la porte-parole nationale des cliniciens et des scientifiques du domaine cardiovasculaire, représentant plus de 2 500 cardiologues, chirurgiens cardiaques et autres spécialistes de la santé cardiaque au Canada. Elle fait avancer la santé cardiaque pour le bien de tous en établissant des normes d’excellence en santé et en soins cardiaques, en perfectionnant les connaissances et le savoir-faire des équipes de soins cardiaques, en influençant les politiques et en défendant la santé cardiaque de tous les Canadien(ne)s. Pour de plus amples renseignements sur la SCC, consultez le site : https://ccs.ca/fr/.  

À propos de l’Agence de la santé publique du Canada : 

L’Agence de la santé publique du Canada fait partie du portefeuille fédéral de la santé. Ses activités sont axées sur la prévention des maladies et des blessures, la réponse aux menaces pour la santé publique, la promotion d’une bonne santé physique et mentale, et la transmission de renseignements qui favorisent la prise de décisions éclairées. Visitez le site : https://www.canada.ca/fr/sante-publique.

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